Adrienne Surprenant est une photographe canadienne basée en France. Ses thématiques de prédilection se situent à la lisière entre le visible et l’invisible, espérant rendre aux situations qu’elle aborde la complexité qui peut permettre de s’y confronter de façon honnête et empathique. Identité, santé mentale, droits humains et environnement s’entrelacent dans ses projets, qui rendent compte de la réalité crue du monde. Pour Adrienne Surprenant, le sens de l’image a autant d’importance que la forme. Une photographie doit raconter quelque chose, ou faire ressentir quelque chose. Travaillant souvent en décalé de l’actualité, ses images se rattachent à l’histoire contemporaine et aux enjeux actuels. 

Les photographies sélectionnées dans le cadre du festival ESCALE PHOTO, rassemblent une partie de son voyage au Nicaragua qui date de 2014 notamment la partie 1 – En attendant le canal. Au travers de ces photographies, Adrienne Surprenant rappelle la difficile situation du Nicaragua dans les années 1980, d’un Nicaragua divisé avec Daniel Ortega du Front Sandiniste de Libération Nationale à la tête du pays. Elle évoque par ailleurs le projet de construction du canal interocéanique qui coûterait plus de 50 000 millions de dollars au Nicaragua. De plus de 278 km de long, ce canal interocéanique est un projet visant à relier l’océan Atlantique à l’océan Pacifique. Cette liaison aurait pu affecter plusieurs endroits importants du Venezuela comme le lac Cocibolca qui est la 2e plus grande source d’eau douce d’Amérique Latine.

« C’était mon premier reportage, avec ses hésitations, ses ratés et ses petites réussites. J’y ai vraiment mis du cœur. »

Adrienne Surprenant.