5 avril 2022

Dorian François – Ulan Bator au Préau

Photojournaliste établi à Nantes, Dorian François mène depuis 2005 un travail qui entremêle textes et photographies. Ses projets au long cours (Inde, Chine, Mongolie, France) ont été exposés (Galerie Fait&Cause, galerie baudoin lebon, notamment) et publiés par sa maison d’édition fondée en 2017 : « les éditions du silence ».

© Dorian François.

Ulan Batorest un travail en cours qui est présenté pour la première fois. Tombé amoureux de la Mongolie, Dorian François tente de mettre en valeur les précieuses émotions des visages mongoles. C’est une série de portraits qui explore ses mémoires d’une année passée dans la capitale mongolienne Ulan Bator. A travers ses photographies, il souhaite saisir les enjeux d’une population. En retravaillant les images qu’il a précédemment réalisées, il réutilise ses anciennes planches contact pour ouvrir un nouvel œil sur les détails de ses photographies. En choisissant de zoomer ses photographies, Dorian François souligne l’importance du travail nécessaire pour obtenir le rendu final. Son titre, Ulan Bator, rappelle la capitale de Mongolie rebaptisée en l’honneur du héros national et dirigeant communiste Damdin Sükhbaatar. 

« Mon envie de voyager est devenue intimement liée à un besoin de partager mes histoires par le biais de la photographie et l’écriture, où la notion de temps est l’élément principal. »

Dorian François
© Dorian François.

Sa pratique photographique met un point d’honneur au procédé de la photographie argentique. Réalisée initialement avec un appareil photo argentique, les photographies sont zoomées puis retravaillées. On y ajoute du grain pour renaturer la photographie au plus proche de son origine.

« J’ai pensé que c’était peut-être dans les photos que j’avais prises. Mais en les regardant, j’ai réalisé que la plupart d’entre eux ont été pris dans cet état d’esprit journalistique : je voyais avant même de regarder, je prenais des photos de ce que je pensais devoir vivre dans un tel endroit. Mais je sais que c’est là.
Ce que j’ai vécu.
Il doit l’être.
Quelque part au milieu, sur les bords, je peux sentir que c’est dans les détails.
Et pour cela, j’ai besoin de décadrer. »

Dorian François